Le projet agricole d’agglomération : une première

Le diagnostic réalisé en 2014 fait apparaître un état des lieux alarmant : l’agglomération compte 45 exploitations en 2014 contre 60 en 2003. Cette tendance risque d’être accentuée par le départ en retraite de 50% des exploitants avant 2022.

Des chiffres qui dévoilent les difficultés rencontrées par la profession : accès difficile au foncier, à l’eau, au logement, à la formation ; morcellement des parcelles ; exploitation compliquée en milieu urbain ; contraintes réglementaires fortes, etc.

Pour y remédier, Annemasse Agglo a conçu un projet global sur cinq ans. Il définit cinq objectifs dont les deux premiers sont prioritaires : préserver le foncier agricole sur le territoire de l’agglomération, transmettre les exploitations, développer la consommation locale pour laquelle il existe une demande forte, améliorer la cohabitation avec les autres acteurs du territoire, développer les pratiques respectueuses de l’environnement, entretenir les massifs forestiers par la valorisation du bois.

Dès 2017, une cellule de veille a pour mission d’identifier les agriculteurs qui veulent être accompagnés, les futurs cédants, les exploitations les plus fragiles ou encore celles situées sur des zones à enjeux. Des actions de préservation du foncier et de facilitation de la transmission seront immédiatement mises en place.

Photo : les principales productions sur le territoire d’Annemasse Agglo

Ce projet s’inscrit dans le cadre de la révision du schéma de cohérence territoriale (SCOT). Déjà sensibilisés à cette problématique, les élus avaient délimités des espaces agro-naturels protégés dans le SCOT 2007 et choisi de lutter contre l’étalement urbain : la surface consommée par nouvel habitant est passée de 172 m²/an en 2000 à 94 m²/an en 2013.

Le SCOT révisé devrait aller plus loin dans ce sens. De nouveaux outils et moyens seront mobilisés à l’issue d’une veille juridique et technique. Par exemple, des échanges de parcelles pourraient être organisés pour lutter contre le morcellement et ainsi faciliter l’exploitation des terrains. Un réel atout pour la transmission et l’installation des jeunes agriculteurs.