Concilier aménagement et préservation des espèces protégées : l’exemple du P+R Altéa à Cranves-Sales :
Finalité développement durable : Préservation de la biodiversité, protection des milieux et des ressources
En amont de l’aménagement du parking relais Altéa de Cranves-Sales et des mesures environnementales sur chantier, des suivis écologiques ont été effectués permettant ainsi de contrôler l’impact du projet sur la faune, voire son maintien sur site.
On connait les avantages du parking relais en matière de captation du flux de trafic. Ainsi l’aménagement du P+R Chasseurs à Cranves-Sales permet de concentrer une partie de flux de trafic venant de l’est et à destination du centre d’Annemasse aux heures de pointe. Ce P+R permet également d’offrir des transports concurrentiels à la voiture individuelle pour les déplacements vers Genève. Pour aller plus loin, en matière de développement durable, des mesures environnementales ont été menées sur chantier ainsi que des suivis écologiques.
Entre janvier et juin, oiseaux hivernants, amphibiens et oiseaux nocturnes, faune diurne ont été étudiés. Grenouille agile, rousse, triton palmé et salamandre tachetée pour les amphibiens, lézard des murailles, couleuvre verte et jaune, et orvet fragile côté reptiles, sanglier, chevreuil européen et écureuil roux pour les mammifères ; l’objectif des suivis est de vérifier que les espèces contactées lors de l’état initial réalisé en 2014 continuent à fréquenter les boisements et autres habitats du secteur, dans le but d’adapter les mesures compensatoires ou les aménagements spécifiques en fonction des conclusions des suivis à long terme (20 ans).
De manière générale, les peuplements entre 2014, 2019 et 2021 sont assez proches pour la plupart des groupes étudiés. Il ne manque que peu d’espèces entre l’état initial et les observations de 2021. Certaines espèces difficiles à contacter (couleuvre d’Esculape, épervier ou gros-bec cassenoyaux) pourraient toujours être présentes mais de façon marginale ou nécessitant une pression d’observation plus importante pour améliorer les chances de les détecter. Concernant l’écureuil roux, une attention particulière à la présence de nids lors du passage hivernal pourrait permettre d’affiner les connaissances sur son maintien sur le boisement du site aménagé. A contrario, on peut relever la présence d’espèces non connues à l’état initial ou en 2019 : la salamandre tachetée (Salamandrasalamandra), la couleuvre verte et jaune (Hierophisviridiflavus). Les prochaines années de suivis devraient permettre d’affiner l’analyse pour les espèces absentes et la constitution des peuplements des différents groupes étudiés, mais également de vérifier la faible érosion des espèces d’oiseaux présentes.