Eteindre les lumières pour rallumer les étoiles

Finalité : préservation de la biodiversité, protection des milieux et des ressources

Le temps d’une nuit, le 26 septembre, 150 communes du Grand Genève ont éteint la lumière.

Depuis la montagne du Salève ou sur leur balcon, les habitants du Grand Genève ont pris de la hauteur pour voir la nuit tomber. Aux manettes de l’opération de La Nuit est Belle!, plusieurs acteurs se sont associés : Pascal Moeschler, conservateur au Muséum d’Histoire naturelle de Genève, la Société Astronomique de Genève, la Maison du Salève et le Grand Genève.

L’objectif était de sensibiliser aux méfaits de la pollution lumineuse et de permettre au million d’habitants de revoir planètes, étoiles et voie lactée. Derrière la féérie et le caractère inédit de cette opération, l’arrêt de l’éclairage artificiel la nuit pose aussi la question de l’équilibre écologique et biologique. Au-delà du spectacle, l’événement avait une portée pédagogique : en modifiant le cycle jour/nuit, la pollution lumineuse modifie les rythmes biologiques de la faune et de la flore, maltraite les habitats naturels, provoque des risques pour la santé humaine et entraîne des consommations d’énergie superflues. Une telle initiative peut être un premier pas pour faire changer les habitudes.

Une charte pour limiter la pollution de l’air autour des chantiers

Finalité : lutte contre le changement climatique et protection de l’atmosphère

Le temps des chantiers pollueurs émettant particules fines et autres composés volatils est-il en passe d’être révolu ? Parmi les diverses sources de pollution dans le viseur d’Annemasse Agglo, les activités du bâtiment et des travaux publics (BTP) ont été identifiées comme émetteurs de nombreux polluants dans l’air. Parmi eux, les particules fines (PM10, PM2.5), les oxydes d’azote (NOx) et les composés volatiles (COV) sont particulièrement nocifs pour les professionnels et les riverains avec des répercussions aussi bien sur l’environnement que sur la santé.

Le volet prospection de l’action, entamé en 2018, a abouti à l’identification de différentes mesures que peuvent appliquer les entreprises du BTP pour combattre la pollution : arrosage des pistes, utilisation d’appareils émettant un faible taux de poussière, bâchage ou/et logistique, etc. En 2019, l’heure était donc aux tests grandeur nature de l’application de ces mesures sur les chantiers du PEM, du tram, et de la ZAC Etoile avec pour objectif la finalisation d’une charte spécifique et d’une boîte à outils destinée à toutes les parties prenantes sur les chantiers et précisant le rôle de chacun dès la maîtrise d’ouvrage.

On sait déjà que les chantiers de démolition de grande ampleur émettent, sur des durées restreintes, beaucoup plus de poussières et de particules fines et ultra-fines et que les activités de terrassement et l’utilisation d’engins de chantiers sont également fortement émettrices, mais ce retour d’expérience sur l’utilisation de la charte permettra d’affiner les connaissances sur l’impact des activités qu’ils engendrent et sur l’efficacité des mesures et de l’organisation mises en place.

Une fois la méthodologie finalisée par la concrétisation de cette boîte à outils, l’objectif est d’encourager son appropriation par les communes ainsi que tous les acteurs du territoire, ce dernier étant perçu de façon élargie puisque la coopération avec la Suisse est active et que les échanges avec la Vallée de l’Arve, très concernée par problématique, et le Grand Annecy existent aussi.

Le Perrier, quartier jardin

Finalité : cohésion sociale et solidarité entre les territoires et les générations

Sur la thématique Nature en ville et paysage productif, place a été donnée à l’innovation via le projet d’agriculture urbaine du Perrier visant à installer une micro-ferme maraîchère biologique pérenne. L’objectif est de renforcer le caractère végétal du quartier et de participer à son changement d’image via des serres urbaines, du maraîchage, de l’éco-pâturage, du compost, des poulaillers… La végétation en pleine terre a été privilégiée et intercalée au bâti. La gestion des eaux pluviales a été intégrée de façon paysagère et on a procédé à la récupération des eaux pluviales (voir des eaux grises) pour l’arrosage des végétaux.

L’opération d’agriculture urbaine contribuera par ailleurs à développer l’accès à une alimentation en circuit court, à renforcer les actions en matière de cohésion sociale via une activité de jardinage collaborative au sein de la structure d’agriculture urbaine et renforcera l’attractivité économique du quartier avec la création d’une structure économique pérenne et innovante ayant un circuit de distribution sur le quartier ou à proximité immédiate.

Valoriser la nature en ville

Finalité : préservation de la biodiversité, protection des milieux et des ressources

Ville et nature sont aujourd’hui de plus en plus souvent liées. Les bienfaits environnementaux, économiques et sanitaires  de leur combinaison étant désormais reconnus et valorisés par les habitants, les élus mais également les promoteurs ou encore les architectes.

Ainsi, le DOO, le document qui décline le Projet d’aménagement et de développement durables (PADD) du SCoT, a identifié les différents types d’espaces de la trame verte et bleue urbaine et incite les PLU à adopter des mesures en faveur du renforcement de la nature en ville. A titre d’exemple, le DOO demande tout d’abord d’aménager des espaces de respiration (parcs, squares, jardins partagés, liaisons douces, espaces verts, noues paysagères…) accessibles à pied à tout habitant du territoire de façon à créer des lieux de ressourcement, de bien-être et de lien social. Quant aux Plans Locaux d’Urbanisme, ils doivent définir un coefficient de biotiope et un pourcentage d’espaces verts de pleine terre minimum à maintenir dans les opérations d’aménagement.

51 procédures de mise en concurrence dématérialisées

L’achat public sera durable ou ne sera pas !

Finalité : dynamique de développement suivant des modes de production et de consommation responsables

L’achat responsable repose, on le sait, sur la prise en compte des préoccupations de développement durable. Parmi les axes majeurs de cette démarche, le premier, relatif à la protection et à la mise en valeur de l’environnement, tend à préserver, améliorer et valoriser les ressources naturelles sur le long terme, en réduisant le risque et les impacts environnementaux.

Le nouveau profil d’acheteur dont s’est doté Annemasse Agglo a permis en 2019 de favoriser l’effort de dématérialisation pour l’ensemble des échanges avec les soumissionnaires durant toute la procédure de passation des marchés. Le dispositif de dématérialisation intègre un outil de signature électronique et une fonction d’envoi de lettres recommandées électroniques.

Grâce à la dématérialisation, Annemasse agglo a constaté une production de papier nettement réduite. Les avantages sont nombreux. La dématérialisation des marchés publics permet en effet de consulter les offres de marchés publics, de répondre en ligne et de pouvoir dialoguer avec l’administration. Par ailleurs, le principe du Dites-le nous une fois simplifie les démarches des entreprises. Ainsi, l’acheteur public ne vous demandera pas les papiers qu’il peut obtenir par le biais d’un autre organisme officiel ou les papiers que vous lui avez déjà transmis et qui restent valides.

Par ailleurs, le service a optimisé ses circuits de livraison de fournitures de bureau en les limitant à une livraison par mois au lieu d’une par semaine. Annemasse Agglo a également imposé au prestataire de reprendre les emballages laissés entre chaque livraison.

Un plan d’action pour éduquer, préserver et mieux consommer

Finalité : dynamique de développement suivant des modes de production et de consommation responsables

Acte symbolique de l’engagement d’Annemasse Agglo en faveur de l’environnement, la mise en place du service commun Environnement et Développement Durable d’Annemasse Agglo mutualisé avec les communes d’Annemasse et de Ville-la-Grand, a permis de formaliser concrètement un Plan d’Actions Développement Durable pluriannuel en 2019 pour la commune de Ville-la-Grand.

Fort d’un diagnostic complet mené auprès de tous les services qui a permis de mettre en lumière les pratiques, c’est sous la forme de cinq enjeux que les actions ont été menées pour le grand public et en interne :

  • limitation des déchets sur le territoire,
  • réduction des émissions polluantes dues au transport,
  • maîtrise de la consommation des ressources,
  • préservation de la biodiversité et du cadre de vie,
  • éducation des acteurs de la ville au respect de l’environnement et aux enjeux du développement durable.

 

La réalisation et la mise en œuvre opérationnelle des actions a déjà commencé : établissement du tri collectif dans les bâtiments communaux, meilleure gestion des déchets issus des ateliers municipaux avec formalisation d’un marché public, audit des besoins ; telles étaient les actions en direction des agents de la collectivité mais il s’est agi également de toucher le grand public via des éco-évènements pour les manifestations communales et associatives.

Un projet d’habitat coopératif pour favoriser le lien social

Finalité : cohésion sociale et solidarité entre les territoires et les générations

Le projet de la ZAC Etoile piloté par Annemasse Agglo a également été l’opportunité d’expérimenter le développement de projets d’habitat participatif en Haute-Savoie. Impliquant les futurs usagers dans la conception puis dans la gestion de leurs logements, ce concept favorise la mise en place de partenariats durables entre les collectivités et les habitants et contribue à produire des logements abordables mais aussi à valoriser des espaces collectifs dans une logique de partage et de solidarité.

Cet accompagnement a englobé le lancement d’un appel à projets et un incubateur de groupes d’habitants qui s’est formé au fur et à mesure des événements publics. Une concrétisation du partenariat politique-citoyens et de la capacité à agir des habitants, devenus acteurs de la transformation de leur territoire.

Ce futur quartier qui se développe sur les communes d’Ambilly, d’Annemasse et de Ville-la-Grand sur le site de l’ancien hôpital et autour de ce que sera la nouvelle gare CEVA d’Annemasse – un maillon central du futur Réseau Express Régional – intègre sur plus de 17 hectares des surfaces de logements, bureaux, commerces.

En ville, la culture se fait A travers champs

Finalité : épanouissement de tous les êtres humains

Et si la culture s’appréhendait mieux de l’intérieur ? Comprenez : si les lieux lui étant dédiés ouvraient leurs portes au public. C’est sur cette idée originale, initiée par la Politique de la ville, qu’ont été mis en place les parcours culturels, tous les premiers mercredis du mois. Mise en place en 2019, cette expérimentation, vise à faire découvrir les lieux culturels de l’agglomération aux populations des quartiers.

Au total, six dates ont été fixées avec, à chaque fois, deux structures à visiter. Une option choisie pour chaque parcours, ceci afin de ménager la patience des participants mais également de faciliter l’accueil des structures accueillantes. Pour exemple, le 6 novembre 2019, une chasse aux trésors numérique était programmée à la bibliothèque Pierre Goy et des courts métrages projetés au Ciné Actuel. Le 4 décembre, Vis ma Vis de musicien d’orchestre était proposé au Conservatoire d’Annemasse tandis que l’on pouvait créer des jingles à Radiomagny. MJC centre & Villa du Parc, Château rouge, Espace ludique & BIMAG Médiathèque de VLG & Le labo se sont également prêtés au jeu.

Les parcours se sont déroulés dans une ambiance familiale et conviviale avec souvent, une moitié de participants composée d’enfants et l’autre d’adultes. L’expérience a été reconduite en 2020.

Un pas de plus pour placer l’offre étudiante au cœur du territoire

Finalité : épanouissement de tous les êtres humains

Dès mars 2018, le campus provisoire Grand Forma Annemasse mettait déjà à disposition des salles de formation, avec une offre diversifiée conjuguant formations en alternance, continues ou modulaires. Un pas de plus est franchi avec le futur Grand Forma, pensé dans une offre globale de formation de l’enseignement supérieur qui se développe partout sur le territoire du Genevois français. Celui-ci prendra place à la rentrée 2023 en plein cœur du futur écoquartier de l’Etoile.

Il offrira aux étudiants, au sein d’un nouveau bâtiment de 4 000 m², des aires mutualisées (espace de vie dédiés, amphithéâtre de 250 places, réfectoire, salles de travail, etc.), des locaux modernes, qualitatifs et adaptés à leur mode de vie. Cet équipement doit permettre d’offrir aux étudiants des infrastructures plus opérationnelles pour la mise en œuvre de méthodes et pratiques pédagogiques innovantes telle que la simulation en soins de santé.

Annemasse Agglo a appuyé enfin le développement de formations nouvelles, en partenariat notamment avec l’Université Savoie-Mont-Blanc, et participe activement à la gouvernance du Campus des Métiers et des Qualifications Transfrontalier Construction Durable Innovante. Cela afin de répondre aux besoins en personnel des entreprises et structures de notre territoire.