Les déchets verts, ça se broie, voire, ça se transforme
Chaque année, les déchets verts représentent environ 4 700 tonnes de déchets produits dans l’agglomération, alors que ce type de déchet pourrait être réutilisé directement dans les jardins afin de pailler le sol ou créer un compost équilibré. On le sait peu en effet, mais les déchets verts se recyclent. L’herbe coupée est un excellent matériau de paillage à déposer au pied des plantes pour fertiliser le sol, limiter l’évaporation de l’eau et le développement des mauvaises herbes, d’autant qu’elle est généralement disponible en grande quantité. Elle se décompose rapidement en nourrissant les plantes en azote. Cependant, l’herbe fraiche, très humide, doit être utilisée avec méthode. Ne pas être déposée en trop grosse quantité au risque de fermenter. Pour utiliser l’herbe fraîche, la méthode la plus rapide et la plus simple, consiste simplement à ne pas excéder trois centimètres d’épaisseur de paillage. Ainsi, on évite le phénomène de fermentation et le risque de brûlures.
La tonte fraiche peut être également déposée au pied du grillage qui délimite le terrain. Ainsi disposée en andains de 30 cm de hauteur l’herbe se décompose, mais ceci empêche les herbes de pousser dans le grillage, en les étouffant. C’est donc aussi un entretien de moins à prévoir…
On peut également broyer des branchages. Le broyat est ensuite réutilisé sous forme de paillage pour recouvrir le sol des jardins et espaces verts. La couche de déchets verts recyclés permet de conserver un bon niveau d’humidité pour les plantations, tout en les protégeant des mauvaises herbes. On peut l’utiliser également pour le compostage partagé car celui-ci a toujours besoin de matière sèche.
Afin de sensibiliser et accompagner les usagers dans la valorisation des déchets verts produits et ainsi limiter l’apport en déchetterie, Annemasse Agglo a offert en novembre un service expérimental gratuit à la déchetterie de Bonne. Les équipes d’Annemasse Agglo présentes sur place ont pu guider et répondre aux questions des usagers. Les végétaux (tailles de haies, d’arbustes, etc.) étaient apportés à la déchetterie de Bonne puis broyés et enfin redistribués aux usagers. Le broyat récupéré permet ensuite de pailler son jardin et ses plantes ou d’alimenter le bac de matière sèche de son composteur.
Réintroduire des espaces de nature et de respiration en ville
Finalité développement durable : Préservation de la biodiversité, protection des milieux et des ressources
Si le SCoT émet la nécessité de la préservation des espaces agricoles dédiés, nécessaires au maintien des activités agricoles locales, il affirme également un principe de renforcement de la nature en ville. Des parcs publics sont conçus pour créer des poumons verts dans l’agglomération à l’instar des parcs du Haut-Monthoux à Vétraz-Monthoux, Jean Beauquis à Ambilly, Montessuit à Annemasse ou encore le parc des écureuils à Ville-la-Grand.
Mais ces grands parcs doivent être accompagnés d’un maillage de nature pour être appréciés à la fois par les habitants et la biodiversité. Dans le cadre du contrat de territoire espaces naturels sensibles signé avec le département, une étude sur les déplacements de la faune a été menée avec la Fédération départementale des chasseurs. Elle intègre les grands corridors biologiques du territoire, empruntés par les grands cervidae, mais zoome également sur les déplacements de la petite faune en cœur urbain.
Comment la faune traverse-t-elle la ville ? Comment protéger les oiseaux, notamment des grandes baies vitrées ? Les nichoirs sont-ils optimisés, etc. Peut-on travailler sur les micro corridors en ville notamment ? Les fruits de ce diagnostic seront ensuite soumis aux communes via des fiches réalisées pour chacune d’entre elles, pour que les corridors soient préservés dans leurs documents d’urbanisme.
L’objectif est aussi d’utiliser les espaces non encore urbanisés pour en faire des lieux de respiration. Sachant que sur le territoire, l’espace est soumis à de fréquents aménagements, soumis aux besoins d’une population dense.
Le confinement a renforcé le besoin des populations de disposer de nature en ville. Ainsi on a créé des espaces de randonnée plus accessibles et plus proches des citadins que celui des Voirons. En 2021, Annemasse agglo a notamment balisé une boucle sur le plateau de Loëx (site labellisé Espace Naturel Sensible), et certaines communes comme Cranves-Sales ont réalisé d’autres boucles dans le but de rapprocher la nature de la ville.
Favoriser les modes de déplacement actifs
Finalité développement durable : Lutte contre les changements climatiques et protection de l’atmosphère
Le schéma de circulation du futur quartier de la ZAC Etoile est pensé pour réduire la place de la voiture en ville et privilégier les modes alternatifs(transport en communs, modes actifs…). Si l’axe central composé de la rue de la Fraternité et de la rue du Gaz, et qui relie la rue du Jura à la rue Ravier, joue le rôle de desserte principale, elle reste limitée à 30 Km/h. Le stationnement en surface prévu sur cet axe permettra de répondre aux besoins des commerces et activités prévues en rez-de-chaussée des nouveaux bâtiments. Des venelles reliées aux axes principaux, permettront la desserte locale tout en limitant le trafic (20km/h) et prévoyant des espaces de rencontre / voies partagées (rue de l’Europe, rue de la Tour et venelle des Voirons).
Des espaces partagés, un mail piéton, une place commerciale, sont par ailleurs réservés aux modes actifs et à l’accès pour livraisons, services de ramassage ordures ménagères et pompiers. Une voie en site propre (rue de la Rotonde) est réservée aux bus et aux cycles. La passerelle, au-dessus du faisceau ferré, est par ailleurs conçue en continuité des différents cheminements piétons et rues. Enfin, la voieVerte traversera de part et d’autre le jardin qui longe les voies ferrées pour relier la gare
La petit reine a son expo
Finalité développement durable : Lutte contre les changements climatiques et protection de l’atmosphère
Ah, enfourcher sa bicyclette pour flâner ou aller travailler. Battre des records sur son deux-roues ou s’aventurer en pleine nature… C’est sur la nouvelle Esplanade François Mitterrand de la gare d’Annemasse que s’est tenue, en 2021, une exposition dédiée au vélo. L’occasion de faire découvrir aux voyageurs et passants, l’étendue des services vélo développés par Annemasse Agglo, la voieVerte du Grand Genève et le projet ViaRhôna, qui constituera le second axe majeur sécurisé pour les cyclistes sur l’agglomération. C’est par le biais de cubes géants que l’on a pu retrouver les itinéraires, les informations clés, des photos afin d’encourager les déplacements à vélo.
La voieVerte du Grand Genève, réalisée à plus de 90%, connait déjà un grand succès. Son itinéraire dédié et sécurisé encourage, plus que tous les grands discours, la mobilité active. En effet, sur la voie, on peut se déplacer à pied, à vélo, en fauteuil roulant, en skate, à roller, en trottinette, en poussette, etc. La ViaRhôna, traversera, quant à elle, huit communes de l’agglomération, de Machilly à Etrembières. Un itinéraire touristique, qui se veut complémentaire à celui de la voieVerte du Grand Genève. Les cyclistes pourront ainsi circuler aisément aux quatre coins du territoire d’Annemasse Agglo dès 2026.
La réparation gratuite de vélos couplée à l’atelier de remise en selle et prévention routière, le 16 septembre, sur le parvis de la gare à l’occasion de la semaine de la mobilité et la mise en place d’un parc à vélo à la douane de Moillesulaz,dont la capacité est de 80 places, vont dans le même sens. Ajoutons-y la réalisation de la portion de la voieVerte située avenue Emile Zola pour rejoindre la gare, sans oublier la réalisation du marquage bicycode par TP2A, et l’on réalisera pleinement à quel point Annemasse Agglo révolutionne la mobilité de son territoire.
Des ateliers pour lancer une nouvelle offre de transports… a la demande
Finalité développement durable : Lutte contre les changements climatiques et protection de l’atmosphère
2021 a vu le lancement d’une nouvelle offre de transports. Conçue avec les élus suite à un audit du réseau en 2020, on a renforcé certaines lignes pour mieux caler à la hiérarchisation du réseau. Il y avait également besoin d’une amélioration de la lisibilité de l’offre. Ce travail a dû se faire à coût constant.
Afin de mieux s’adapter aux usages, on a tout d’abord procédé à une harmonisation des grilles horaires _entre la période scolaire et les vacances scolaires ou le week-end_, un meilleur cadencement des lignes et la mise en place d’un intervalle plus régulier sur ces dernières. L’audit a également abouti à un service plus structuré et plus qualitatif. Un nouveau transport à la demande a été mis en place en complément du travail sur l’amélioration du réseau. Dans l’optique d’intégrer pleinement le Transport à la demande (TAD) au réseau global, les lignes du transport à la demande ont été insérées dans le plan de réseau plan de réseau global. Une sous-traitance taxi a été mise en place sur Etrembières et sur la ligne CHAL’Express pour optimiser les moyens.
Par ailleurs, une réflexion a été menée de la ligne BHNS (Bus à haut niveau de service Tango) aux lignes à fort potentiel, en passant par les lignes urbaines. La ligne 6 a été renforcée tandis que la ligne 7 a vu une partie de son tronçon retiré. Désormais, seules les courses scolaires de la ligne 7 sont réalisées jusqu’à la gare de Machilly, en complément du TAD.
D’autre part, des modifications de tracé ont été menées pour augmenter la vitesse commerciale. L’itinéraire de la ligne 3 a été optimisé via un passage par les voies BHNS (Bus à haut niveau de service Tango). Gain estimé en temps de parcours : 2 minutes. Concernant la ligne 4, le terminus unique à Ville-la-Grand Eglise a procuré un gain en temps de parcours estimé de 5 minutes. Une simplification du tracé par Avenue Barbusse a été entreprise sur la ligne 6 et sur la ligne 8, une modification du tracé via Avenue du Léman également avec un gain estimé de 2 minutes de temps de parcours. Des bilans sont en cours pour évaluer les choses et améliorer le TAD, notamment le système de réservation.
Structurer un réseau de transports collectifs performants : la ligne de bus Annemasse – Bonne
Finalité développement durable : Lutte contre les changements climatiques et protection de l’atmosphère
La conception de l’aménagement de la ligne de bus 5 en site propre entre la gare d’Annemasse, Bonne et le CHAL (Centre hospitalier Alpes Léman) s’est faite en étroite collaboration avec ceux qui utiliseront ou vivront (habitants, usagers, etc.) les nouveaux aménagements. Ceci via le projet soumis à la concertation publique, du 1er novembre 2020 au 28 février 2021.
Ce projet prévoit d’aménager des voies réservées aux bus sur l’itinéraire de l’actuelle ligne n°5, au niveau des secteurs congestionnés par le trafic routier. Cela signifie que les bus auront des couloirs de circulation dédiés, à l’image du Bus à Haut Niveau de Service Tango, réalisé en 2015, qui circule sur ses propres voies. Au programme également : la création de priorités aux feux pour les bus, la réfection des quais pour les rendre plus accessibles. Mais aussi des équipements plus confortables au niveau des arrêts et une attention accrue portée aux personnes à mobilité réduite. Enfin, une requalification de voirie pour faciliter le passage des modes de déplacement actifs a été prévue.
Portée par la volonté d’améliorer la desserte en transport public sur l’agglomération en réduisant le temps de trajet en bus par rapport à aujourd’hui, Annemasse Agglo atteindra à coup sûr son objectif ultime. Celui de renforcer l’usage des transports en commun et de diminuer la pollution. Comme un écho au Schéma de Cohérence Territoriale d’Annemasse Agglomération, approuvé en septembre 2021, et qui fixe l’objectif de réduction de la part modale de la voiture à 50% en 2033. La réduction de la place de l’automobile doit être plus importante au fur et à mesure que l’on se rapproche du cœur de l’agglomération. Là où l’offre de transport collectif est plus importante et que la pratique des modes actifs est aisée. Beaucoup reste à faire car, si la part modale de la marche dans l’agglomération est élevée pour une ville de moins de 50.000 habitants, celle des transports en commun est encore relativement faible, comparée à celle des communes urbaines comparables, et montre le potentiel de développement de l’offre de transports.