Intégrer les gens du voyage par la sédentarisation

Finalité : épanouissement de tous les êtres humains

L’année 2019 a vu la finalisation de la construction, à Vétraz-Monthoux, de quatre logements sociaux adaptés pour les populations sédentaires. En effet, si certaines familles issues des gens du voyage ont un mode de vie itinérant, d’autres ont choisi de se sédentariser et d’abandonner le mode de vie nomade (depuis plusieurs générations pour certains).

Une action menée sur fond de modification du schéma départemental d’accueil et d’habitat des gens du voyage de Haute-Savoie 2019-2025 qui traite des volets de la sédentarisation, des aires d’accueil et des grands passages. Et qui surtout, fait remonter les besoins des gens du voyage sur le territoire. Les dernières constructions dataient de 2012 et pour ces nouvelles habitations, le projet s’est monté plus que jamais en lien étroit avec les familles afin d’évaluer au plus près leurs besoins.

Ainsi, ces nouveaux logements sont adaptés au mode de vie des populations sédentaires avec place de stationnement pour caravane et aménagement d’un espace extérieur. Une autre construction a également démarré en 2019 sur la commune d’Etrembières afin d’accueillir une famille avec 4 enfants. Là aussi, les agents d’Annemasse Agglo se sont rendus en amont sur le terrain pour rencontrer la famille afin de co-construire un projet d’habitat adapté à leur situation socio-économique.

Tous ensemble engagés contre les micropolluants

Finalité : préservation de la biodiversité, protection des milieux et des ressources

Si une réflexion est à mener sur l’adaptation aux changements climatiques (avec une pluviométrie qui semble diminuer), la lutte contre les micropolluants (métaux lourds, hydrocarbures, résidus médicamenteux, pesticides, etc.) est une autre des priorités d’Annemasse Agglo.

Elle passe par une action couplée avec l’agence de l’eau (opération collective ARVE PURE). Cette problématique provient aussi bien de pratiques des habitants que de certaines activités économiques.

Premier axe d’intervention, la réduction à la source ; on se rend chez l’usager ou l’industriel pour inciter à la réduction des émissions de ses produits toxiques. Parallèlement à cette action, 2019 a vu la validation des élus d’Annemasse-Agglo pour la mise en place prochaine d’un traitement micropolluant avec la Suisse.

A partir de 2022, les eaux usées traitées d’Annemasse Agglo seront envoyées de l’autre côté de la frontière, dans la station d’épuration Suisse de Villette pour terminer la dépollution dans une unité spécifique dévolue à l’élimination de ces micropolluants avant d’être rejetées dans l’Arve.

Un plan d’action pour optimiser notre approvisionnement en eau

Finalité : préservation de la biodiversité, protection des milieux et des ressources

Sur 7 millions de mètres cubes d’eau produits sur Annemasse agglo, on comptabilise 1,3 million de m3 de pertes en eau. A l’origine de cette déperdition, les fuites constituent les volumes principaux, elles sont dues principalement à des ruptures de canalisations.

Même si avec un rendement de 82%, Annemasse Agglo est un bon élève au niveau national, on sait qu’à l’horizon de 15 ou 20 ans, par la conjonction de l’augmentation de la population, du changement climatique et du vieillissement des canalisations, la satisfaction des besoins en eau sera une question des plus sensibles. Il est nécessaire d’agir aujourd’hui pour anticiper les défis de demain.

Deux projets d’envergure ont été menés en 2019 : une feuille de route pour la maîtrise des pertes en eau potable et la mise en place d’un diagnostic permanent sur les réseaux d’assainissement via un système de mesure déployé sur les points névralgiques, ceci afin de mieux appréhender leur fonctionnement en continu. Plus d’une cinquantaine d’actions vont être conduites dans le cadre de la feuille de route, des actions portées par une volonté forte des élus d’améliorer les indicateurs de la collectivité.

Un système de mesure a été déployé sur les points névralgiques des réseaux d’assainissement pour mieux appréhender le fonctionnement en continu. On a donc investi dans l’équipement de points de mesure, modifié parfois l’hydraulique de certains ouvrages pour améliorer les conditions de mesure et l’exploitation ultérieure des capteurs.

D’autres actions phares se sont déroulées en 2019, notamment la réduction des consommations énergétiques qui constitue également un enjeu important des années à venir. Pour avancer dans cette voie, il est nécessaire d’agir en priorité sur les gros consommateurs d’énergie que sont les pompes et autres appareillages électriques importants. La validation du programme d’action et de la clé de répartition du plan de gestion du Salève avec de nombreuses collectivités était également essentielle pour assurer la protection de la ressource en eau de notre territoire. Par ailleurs, l’enfouissement d’une conduite d’adduction AEP par la traversée de la Menoge a visé à sécuriser l’alimentation en eau potable et à supprimer un ouvrage impactant la divagation du cours d’eau.

Fédérer et soutenir les entrepreneurs du numérique

Finalité : dynamique de développement suivant des modes de production et de consommation responsables

Vous pensez encore que l’expression startup et numérique rime forcément avec geek et lunettes à grosses montures d’écaille ? Vous avez tout faux. Car sachez que parmi les entrepreneurs du numérique, le domaine d’intervention est très varié. Certains travaillent sur des applications destinées à favoriser les circuits courts et la consommation locale ou à mieux appréhender la rémunération du droit d’auteur. Une banque en ligne éthique a même été créée ainsi qu’une application donnant les moyens aux salariés de travailler en marchant.

Ainsi, la création et labellisation d’une communauté French Tech sur notre territoire avec le lancement de la communauté French tech in the Alps Genevois français, auquel ont participé les auteurs d’Into the French tech, Anne-Sophie Renove et Emmanuelle Fiahaut-Franc, en présence du Président de la French tech, Eric Pierrel, a pour objectif d’accélérer le développement des startups dans le domaine du numérique. Elle s’appuie sur le réseau French In The Alps dont la maison mère est à Grenoble, ses antennes étant basées à Valence, Annecy et dans le Genevois français.

Etendre l’assainissement collectif pour protéger la ressource en eau

Finalité : préservation de la biodiversité, protection des milieux et des ressources

2019 a été marquée par la volonté des élus d’étendre l’assainissement collectif servant à limiter l’impact des rejets d’eaux usées sur l’environnement et à prévenir des risques sanitaires, et d’améliorer le traitement des effluents.

Un objectif qui s’est concrétisé par le démarrage des chantiers d’extension EU (réseaux d’eaux usées) – Secteur de la Fin des Geys à Lucinges. Une première antenne d’assainissement a été établie chemin du Moulin, et raccordée au réseau existant. La seconde est partie des réseaux existants chemin des Écureuils et est remontée jusqu’au secteur du Feu, permettant le raccordement des habitations riveraines aux nouveaux réseaux. Ce dernier a été prolongé jusqu’au réservoir du Feu, puis aux Gey jusqu’à la route du Céron.

Par ailleurs, afin de sécuriser l’alimentation en eau potable et supprimer un ouvrage impactant la divagation du cours d’eau, Annemasse Agglo a procédé à l’enfouissement d’une conduite d’adduction AEP (Adduction Eau Potable) par la traversée de la Menoge, un chantier d’un montant de 550 000 € HT.

Enfin, 2019 a vu la validation du programme d’action et de la clé de répartition du plan de gestion du Salève avec de nombreuses collectivités. Un plan essentiel pour assurer la protection de la ressource en eau de notre territoire.

Un Campus dédié à la construction durable et innovante

Finalité : dynamique de développement suivant des modes de production et de consommation responsables

Le 11 février 2019, a été inauguré le campus des métiers et des qualifications transfrontalier, construction durable et innovante, en présence de nombreux partenaires dont Annemasse Agglo. Le Campus se veut être un vecteur de valorisation des métiers du bâtiment notamment avec le développement des matériaux et système constructif innovants.

Le premier objectif de ce Campus est de mettre à jour la cartographie des formations et des plateaux techniques sur les territoires afin de cibler les priorités de formations déjà existantes à renforcer, et à déterminer les nouveaux modules à créer. Les métiers sous tension en lien avec les besoins des entreprises seront ensuite identifiés et les projets de développement économique menés de concert sur les deux territoires.

En parallèle des actions de valorisation des métiers de la construction seront menées auprès des jeunes publics. Le campus se dotera d’un observatoire expérimental à vocation pédagogique permettant de considérer la singularité du campus transfrontalier à partir de sa double dimension à la fois territoriale et en réseau.

Des modes de transport doux pour mieux respirer

Finalité : lutte contre le changement climatique et protection de l’atmosphère

Si l’année 2019 marque un tournant dans le développement de la mobilité sur le territoire avec l’arrivée tant attendue du Tramway et du Léman Express, c’est aussi une étape essentielle en termes de recours aux modes de transport durables pour améliorer la qualité de l’air. A fortiori dans une agglomération où les flux de déplacements sont de plus en plus denses et nombreux.

Le développement des transports en commun comme le Tram ou le Léman express a pour objectif de diminuer de manière importante les émissions de CO² et particules fines sur le territoire. Les modes doux (marche, vélo, trottinette…) apparaissent également comme une alternative particulièrement intéressante, notamment pour les trajets courts.

Tandis que les trajets de proximité peuvent être effectués via les bus, les mobilités douces et avec le Tram, les usagers venant de secteurs éloignés pourront emprunter le Léman Express. Des parkings relais P+R ont été aménagés en entrées d’agglomération (lycée Jean Monnet et zone d’activité Altéa) pour permettre aux conducteurs d’y déposer leur véhicule, afin de rejoindre le centre via des bus. Le BHNS (Bus à Haut Niveau de Service) dessert en outre les quartiers denses de l’agglomération et permet à ses habitants de rejoindre rapidement les centres d’Annemasse ou de Genève.

Par ailleurs, favoriser la pratique du vélo au quotidien s’inscrit dans la même volonté de participer aux enjeux du développement durable. Début 2019, près de 44 km du schéma des aménagements cyclables élaboré en coordination avec les 12 communes du territoire étaient déjà réalisés.

Les engagements de l’Agglo en faveur de la biodiversité

Finalité : préservation de la biodiversité, protection des milieux et des ressources

Le Document d’Orientation et d’Objectifs (DOO) structure la Trame Verte et Bleue du territoire, qui recense et hiérarchise les différents espaces naturels essentiels à l’équilibre et à la fonctionnalité écologique du territoire. Il identifie notamment les réservoirs de biodiversité, ces secteurs de sensibilité environnementale forts pour des motifs de richesse écologique, d’intégration paysagère, d’enjeu agricole, de risque ou de gestion de la ressource en eau, qui ont vocation à rester inconstructibles*.

Il existe d’autres espaces naturels comme les prairies et milieux ouverts, berges de cours d’eau pour lesquels sont préconisés des aménagements légers ou réversibles de valorisation, à vocation agricole/sylvicole ou d’intérêt collectif.

Enfin, pour les corridors écologiques, ces espaces indispensables aux déplacements de la faune sur le territoire, des prescriptions limitant fortement la constructibilité sont inscrites afin de contribuer à maintenir, renforcer ou restaurer les principales continuités écologiques locales.

*Les documents d’urbanisme locaux devront ainsi inscrire ces espaces en zone agricole ou naturelle et interdire les nouvelles constructions.

Contrat de territoire espaces naturels sensibles, c’est signé !

Finalité : préservation de la biodiversité, protection des milieux et des ressources

Destiné à la préservation de son patrimoine naturel riche mais fragile, Annemasse Agglo a signé en 2019 un Contrat de Territoire Espaces Naturels Sensibles avec le Département de la Haute Savoie. Le précédent Contrat de Corridor Arve Lac transfrontalier avait déjà jeté les jalons d’une protection de l’environnement à l’échelle régionale.

Ce nouveau dispositif, véritable plan d’actions mené avec le département, est destiné à labelliser certains espaces et à préserver des corridors, des zones humides notamment avec de nouveaux outils. Au sein d’Annemasse Agglo, des actions transversales ont été menées entre le service Environnement et Développement Durable et les espaces verts. L’aménagement des ZAE (zones d’aménagement économique) a fourni une fiche afin de permettre d’étudier les revêtements les plus perméables possibles pour l’eau pluviale ou des plantations permettant à la faune de circuler. La direction de l’eau et assainissement a pour sa part été sollicitée pour la mise à ciel ouvert d’un cours d’eau.

Autre caractéristique de ce contrat : il est transfrontalier. Des milieux naturels formant la frontière entre la France et la Suisse, il paraissait évident que les actions des deux pays soient coordonnées via avec un programme élaboré sur l’ensemble du territoire franco-suisse.

En parallèle à ce Contrat de territoire Espaces Naturels Sensibles sur le territoire d’Annemasse Agglo mené avec le Département, Annemasse Agglo a également souhaité s’impliquer, en tant que propriétaire foncier, dans le Contrat de territoire Salève-Genevois porté par la communauté de communes du Genevois et le Syndicat Mixte du Salève. Annemasse Agglo a donc signé le 30 août 2019 une action pour améliorer la gestion de ses parcelles situées sur le Petit Salève.

Sauvegarder et protéger durablement les ressources en eau potable

Finalité : préservation de la biodiversité, protection des milieux et des ressources

Cap stratégique pour s’accorder sur l’avenir du territoire, la révision du SCoT pose, au-delà des préoccupations environnementales, la question de la ressource territoriale en eau. Celle-ci doit être placée au cœur du projet d’aménagement en intégrant une réflexion qui dépasse les limites administratives de l’agglomération.

Inscrit au rang des mesures du SCoT, préserver durablement les ressources en eau potable passe par la protection des périmètres de protection des captages et la nécessité de justifier de l’adéquation entre le projet de développement et la disponibilité de la ressource en eau potable.

Assurer une gestion des eaux pluviales performante et intégrée constitue le second axe. Les PLU vont mettre en place les dispositifs visant à assurer une imperméabilisation minimale des sols et incitant à la récupération des eaux pluviales. Il s’agira également de maintenir durablement les éléments végétaux permettant de maîtriser le ruissellement des eaux pluviales et de retenir les sols.