Quartier de l’Etoile : quand l’urbanisme se fait respectueux de l’environnement
Finalité : lutte contre le changement climatique et protection de l’atmosphère
Plus grande opération d’urbanisme de Haute-Savoie en 2019, le quartier de l’Étoile qui se situera à terme sur plus de 19 hectares a vu ses premiers bâtiments mis en chantier. L’opération destinée à accompagner la rénovation de la nouvelle gare d’Annemasse et de l’ancien site de l’hôpital sur Ambilly vise à répondre notamment aux besoins en logements sur le territoire en contribuant à améliorer la qualité de l’air.
En effet, en construisant des logements à proximité des transports, on limite la pollution engendrée par la circulation et l’étalement urbain, sans compter la mise en œuvre d’un volet énergétique via la décision d’équiper les bâtiments avec des panneaux solaires.
Par ailleurs, le béton issu des travaux de démolition de l’ancien hôpital a été concassé et utilisé pour les structures de chaussée de la voie verte et des parkings relais Altea et Jean Monnet. Ce qui a permis de limiter les transports de matière première.
Une gestion responsable des espaces verts
Finalité : préservation de la biodiversité, protection des milieux et des ressources
Les espaces verts jouent, un rôle essentiel dans la préservation de la biodiversité et du patrimoine naturel paysager d’une région. Ils représentent de surcroît la nature en ville. Ces espaces sont donc chargés d’une valeur écologique. Ainsi, en 2019, le service chargé des espaces verts a engagé concrètement plusieurs actions sur le choix des produits utilisés régulièrement pour l’entretien.
Les produits phytosanitaires ont été éliminés et le service poursuit l’utilisation d’essence alkylate, 99 % plus propre que de l’essence ordinaire, et par ailleurs dépourvue de quasiment tous les composés dangereux. Pour le nettoyage du matériel lors des interventions, le produit de dégraissage et de lubrification a été modifié et l’on utilise dorénavant des produits à 100% d’origine naturelle (huile de soja). Afin de lutter contre les adventices dans les gazons, le service a investi dans un scarificateur qui permet de réensemencer et donc de densifier les gazons.
Le service a également acquis une brosse de désherbage thermique qui permet de nettoyer les surfaces présentant des mousses et les bordures sans utiliser de produit chimique. Afin de faciliter l’entretien, les agents poursuivent par ailleurs la mise en place de paillage sur les massifs. Le compost utilisé par le service provient de la compostière de Perrignier, qui accueille les déchets verts de l’Agglo.
La production de déchets verts restant importante au niveau du service espaces Verts avec les déchets de tonte principalement, les tondeuses ont été équipées de kit mulching, ce qui permet, par temps sec, de ne pas ramasser les déchets de tonte tout en réduisant le temps d’intervention. Une évolution des pratiques qui se fait progressivement mais qui va dans le bon sens.
Le téléphérique de Salève fait peau neuve
Finalité : préservation de la biodiversité, protection des milieux et des ressources
En avril 2019, le contrat d’exploitation et d’animation du téléphérique de Salève pour douze années a pu démarrer. Au-delà de la réhabilitation des gares, le projet de rénovation va aujourd’hui plus loin, en proposant de nouveaux espaces et services. Cette opération devrait démarrer à partir de mai 2022 après 20 mois de travaux de modernisation.
Rappelons que la gare haute, bâtiment patrimonial du XXe siècle en béton armé, est inscrite à l’inventaire des Monuments Historiques (Le bâtiment Pont a été construit en 1933 par l’architecte suisse Maurice Braillard). Dans le cadre de la poursuite des études (APS et APD : études d’Avant-Projet Sommaire et d’Avant-Projet Définitif), de nombreux diagnostics ont donc été réalisés, indispensables sur un bâtiment patrimonial du XX siècle en béton armé (diagnostics des enduits, études physico-chimiques du béton, diagnostic des armatures, diagnostic patrimonial…).
La rénovation du site devra respecter les critères de l’espace protégé Natura 2000. Par ailleurs, les enjeux environnementaux sont forts pour un site comprenant quatre zones d’intérêt déclaré pour la protection du biotope. La réouverture du téléphérique aura lieu en mai 2023.
Ratpdev, Comag et TPG sont regroupés sous le nom de Société du Téléphérique du Salève.
Le GLCT est composé du canton de Genève, d’Annemasse Agglo et de la commune de Monnetier-Mornex. Il a pour objectif l’exploitation du Téléphérique et du restaurant de la gare d’arrivée.
Rénover pour réduire la consommation d’énergie
Finalité : lutte contre le changement climatique et protection de l’atmosphère
Territoire d’excellence de la transition énergétique et écologique, Annemasse Agglo s’engage toujours plus pour réduire les besoins en énergie des constructions. Lors des travaux de rénovation du bâtiment SCAIME, la réfection/isolation des façades et le changement des menuiseries se sont faites en intégrant les travaux précédents d’isolation de la couverture (en 2014). On a ainsi abouti à une réduction des consommations de gaz de l’ordre de 70% par rapport à la situation de 2013, soit 500 MWhep et 115 tonnes éq. CO2 par an.
De la même façon, la rénovation énergétique du Tennis Club du Salève via l’isolation, le changement de menuiseries, les réaménagements pour permettre de supprimer certaines zones chauffées ont permis la réduction de 60% de la consommation d’électricité, soit 380 kWhep et 5 tonnes éq. CO2 par an.
Quant aux travaux de rénovation menés à la Maison Butor, la volonté de conserver au maximum le bâtiment d’origine a limité l’impact énergétique. Enfin, les études en vue de la rénovation énergétique du Centre aéré de La Bergue se sont poursuivies et celles en vue de l’élaboration d’un Contrat de Performance énergétique pour les gymnases d’Annemasse Agglo ont été lancées.
Annemasse Agglo fait respirer son territoire
Finalité : préservation de la biodiversité, protection des milieux et des ressources
Partir à pieds, s’aérer et s’évader sur les sentiers du Pralère ou de l’Arve, marcher du Lac de Machilly au Signal des Voirons…
L’offre randonnée d’Annemasse Agglo enchantera les aficionados de la marche en pleine nature puisqu’avril 2019 a vu l’approbation du Schéma Directeur de la Randonnée lancé en 2016 et l’installation d’une table d’orientation de 360 degrés au signal des Voirons.
Renforcer la place de l’offre randonnée pour admirer les panoramas sur le bassin lémanique ou la Vallée Verte et contribuer à la découverte des espaces naturels et au développement économique du territoire est le premier objectif de ce dispositif. Il s’agit également de planifier pour 5 ans l’aménagement, le balisage et l’entretien des sentiers.
Inscrire les sentiers au Plan départemental des itinéraires de promenades et de randonnées selon la nouvelle classification départementale, Sentier d’intérêt départemental de niveau 1 et 2 (SID1 et SID2), et Sentier d’intérêt local (SIL), était également au programme.
Le Schéma Directeur de la Randonnée est valable 5 ans et détaille :
- L’état des lieux du réseau de sentiers de l’intercommunalité.
- Le projet du territoire en matière de randonnée et les sentiers inscrits au PDIPR, leur modification ainsi que les projets d’inscription au PDIPR.
- Les modalités de gestion du réseau de sentiers.
- Les interventions et projets de création de nouveaux sentiers pour les cinq années à venir.
- Une fiche identitaire par sentier (cartographie et informations techniques et patrimoniales relatives au sentier).
Le schéma, c’est aussi une convention signée avec le Conseil Départemental 74 pour l’aide technique et financière pour le balisage et l’entretien des sentiers.
La valorisation de nos sentiers est réalisée par l’Office de Tourisme Les Monts de Genève.
Construire en gérant l’eau et les déchets, c’est possible !
Finalité : dynamique de développement suivant des modes de production et de consommation responsables
Enjeu environnemental de taille, la gestion de l’eau a pour objectif ultime la préservation de la ressource naturelle, la limitation des pollutions potentielles et des risques d’inondation. Dans le cadre du projet de cession du foncier du site de l’ancien commissariat, l’opération de construction environnementale exigeait la mise en place d’une stratégie pour diminuer la consommation d’eau potable, la gestion des eaux pluviales et l’évacuation des eaux usées.
Plusieurs pistes d’actions apparaissent alors opportunes :
- Limiter l’imperméabilisation de la parcelle en créant des surfaces perméables. Cela favorise l’infiltration de l’eau dans le sol et limite le volume d’eau pluviale ruisselée.
- Gérer les eaux pluviales de manière alternative en favorisant autant que possible des solutions techniques d’infiltration/rétention et limiter le recours à l’eau potable.
- Recourir au recyclage de l’eau pluviale récupérée pour couvrir certains besoins ne nécessitant pas d’eau potable. Cela permet de réduire les rejets d’eau pluviale tout en intégrant des équipements sanitaires hydro-économes.
Les enjeux de la construction durable en perspective
Finalité : dynamique de développement suivant des modes de production et de consommation responsables
Quel meilleur outil qu’un atelier doctoral pour réfléchir aux enjeux de rénovation, de réhabilitation et de conception de bâtiments à haute performance énergétique et environnementale ?
L’Atelier doctoral Construction durable et innovante proposé le 18 novembre 2019 et qui porte aussi sur les notions liées au confort, à la qualité de vie et à la santé est née de l’association du Campus des Métiers et des Qualifications transfrontalier Construction Durable et Innovante, de la Fondation de l’Université Savoie Mont-blanc et de la Cité de la Solidarité Internationale.
Comment la recherche peut-elle nourrir les réflexions d’industriels locaux, d’artisans et d’organismes de formation ? De quelle manière toucher des jeunes en formation qui envisagent un parcours dans cette filière ? Et enfin, comment contribuer à ouvrir de nouvelles perspectives de projets pour des collectivités impliquées dans des enjeux autour de l’habitat. Des doctorants à dimension internationale ont, via les résultats de leurs recherches, expliqué comment ces dernières peuvent conduire à des applications concrètes en matière de construction durable.
Eteindre les lumières pour rallumer les étoiles
Finalité : préservation de la biodiversité, protection des milieux et des ressources
Le temps d’une nuit, le 26 septembre, 150 communes du Grand Genève ont éteint la lumière.
Depuis la montagne du Salève ou sur leur balcon, les habitants du Grand Genève ont pris de la hauteur pour voir la nuit tomber. Aux manettes de l’opération de La Nuit est Belle!, plusieurs acteurs se sont associés : Pascal Moeschler, conservateur au Muséum d’Histoire naturelle de Genève, la Société Astronomique de Genève, la Maison du Salève et le Grand Genève.
L’objectif était de sensibiliser aux méfaits de la pollution lumineuse et de permettre au million d’habitants de revoir planètes, étoiles et voie lactée. Derrière la féérie et le caractère inédit de cette opération, l’arrêt de l’éclairage artificiel la nuit pose aussi la question de l’équilibre écologique et biologique. Au-delà du spectacle, l’événement avait une portée pédagogique : en modifiant le cycle jour/nuit, la pollution lumineuse modifie les rythmes biologiques de la faune et de la flore, maltraite les habitats naturels, provoque des risques pour la santé humaine et entraîne des consommations d’énergie superflues. Une telle initiative peut être un premier pas pour faire changer les habitudes.
Une charte pour limiter la pollution de l’air autour des chantiers
Finalité : lutte contre le changement climatique et protection de l’atmosphère
Le temps des chantiers pollueurs émettant particules fines et autres composés volatils est-il en passe d’être révolu ? Parmi les diverses sources de pollution dans le viseur d’Annemasse Agglo, les activités du bâtiment et des travaux publics (BTP) ont été identifiées comme émetteurs de nombreux polluants dans l’air. Parmi eux, les particules fines (PM10, PM2.5), les oxydes d’azote (NOx) et les composés volatiles (COV) sont particulièrement nocifs pour les professionnels et les riverains avec des répercussions aussi bien sur l’environnement que sur la santé.
Le volet prospection de l’action, entamé en 2018, a abouti à l’identification de différentes mesures que peuvent appliquer les entreprises du BTP pour combattre la pollution : arrosage des pistes, utilisation d’appareils émettant un faible taux de poussière, bâchage ou/et logistique, etc. En 2019, l’heure était donc aux tests grandeur nature de l’application de ces mesures sur les chantiers du PEM, du tram, et de la ZAC Etoile avec pour objectif la finalisation d’une charte spécifique et d’une boîte à outils destinée à toutes les parties prenantes sur les chantiers et précisant le rôle de chacun dès la maîtrise d’ouvrage.
On sait déjà que les chantiers de démolition de grande ampleur émettent, sur des durées restreintes, beaucoup plus de poussières et de particules fines et ultra-fines et que les activités de terrassement et l’utilisation d’engins de chantiers sont également fortement émettrices, mais ce retour d’expérience sur l’utilisation de la charte permettra d’affiner les connaissances sur l’impact des activités qu’ils engendrent et sur l’efficacité des mesures et de l’organisation mises en place.
Une fois la méthodologie finalisée par la concrétisation de cette boîte à outils, l’objectif est d’encourager son appropriation par les communes ainsi que tous les acteurs du territoire, ce dernier étant perçu de façon élargie puisque la coopération avec la Suisse est active et que les échanges avec la Vallée de l’Arve, très concernée par problématique, et le Grand Annecy existent aussi.
Le Perrier, quartier jardin
Finalité : cohésion sociale et solidarité entre les territoires et les générations
Sur la thématique Nature en ville et paysage productif, place a été donnée à l’innovation via le projet d’agriculture urbaine du Perrier visant à installer une micro-ferme maraîchère biologique pérenne. L’objectif est de renforcer le caractère végétal du quartier et de participer à son changement d’image via des serres urbaines, du maraîchage, de l’éco-pâturage, du compost, des poulaillers… La végétation en pleine terre a été privilégiée et intercalée au bâti. La gestion des eaux pluviales a été intégrée de façon paysagère et on a procédé à la récupération des eaux pluviales (voir des eaux grises) pour l’arrosage des végétaux.
L’opération d’agriculture urbaine contribuera par ailleurs à développer l’accès à une alimentation en circuit court, à renforcer les actions en matière de cohésion sociale via une activité de jardinage collaborative au sein de la structure d’agriculture urbaine et renforcera l’attractivité économique du quartier avec la création d’une structure économique pérenne et innovante ayant un circuit de distribution sur le quartier ou à proximité immédiate.