Traitement des eaux : l’azote a la rescousse
Préserver qualité de l’eau et environnement : même combat
Comment imaginer les zones d’activités de demain ?
L’éco-quartier de la ZAC Etoile au cœur du développement durable
Pour une vision collective du Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT)
Préservation de la biodiversité, protection des milieux et des ressources
Et si l’avenir du territoire était l’affaire de tous ? Car les enjeux sont de taille : mieux maîtriser le développement d’une agglomération qui connait depuis plusieurs décennies une croissance démographique très forte, préserver les espaces naturels et agricoles tout en favorisant la nature en ville, prendre en compte les enjeux du climat et de la qualité de l’air ou encore conserver des activités économiques équilibrées avec des emplois diversifiés : la tâche s’est complexifiée.
Un plan d’action pour optimiser notre approvisionnement en eau
Finalité : préservation de la biodiversité, protection des milieux et des ressources
Sur 7 millions de mètres cubes d’eau produits sur Annemasse agglo, on comptabilise 1,3 million de m3 de pertes en eau. A l’origine de cette déperdition, les fuites constituent les volumes principaux, elles sont dues principalement à des ruptures de canalisations.
Même si avec un rendement de 82%, Annemasse Agglo est un bon élève au niveau national, on sait qu’à l’horizon de 15 ou 20 ans, par la conjonction de l’augmentation de la population, du changement climatique et du vieillissement des canalisations, la satisfaction des besoins en eau sera une question des plus sensibles. Il est nécessaire d’agir aujourd’hui pour anticiper les défis de demain.
Deux projets d’envergure ont été menés en 2019 : une feuille de route pour la maîtrise des pertes en eau potable et la mise en place d’un diagnostic permanent sur les réseaux d’assainissement via un système de mesure déployé sur les points névralgiques, ceci afin de mieux appréhender leur fonctionnement en continu. Plus d’une cinquantaine d’actions vont être conduites dans le cadre de la feuille de route, des actions portées par une volonté forte des élus d’améliorer les indicateurs de la collectivité.
Un système de mesure a été déployé sur les points névralgiques des réseaux d’assainissement pour mieux appréhender le fonctionnement en continu. On a donc investi dans l’équipement de points de mesure, modifié parfois l’hydraulique de certains ouvrages pour améliorer les conditions de mesure et l’exploitation ultérieure des capteurs.
D’autres actions phares se sont déroulées en 2019, notamment la réduction des consommations énergétiques qui constitue également un enjeu important des années à venir. Pour avancer dans cette voie, il est nécessaire d’agir en priorité sur les gros consommateurs d’énergie que sont les pompes et autres appareillages électriques importants. La validation du programme d’action et de la clé de répartition du plan de gestion du Salève avec de nombreuses collectivités était également essentielle pour assurer la protection de la ressource en eau de notre territoire. Par ailleurs, l’enfouissement d’une conduite d’adduction AEP par la traversée de la Menoge a visé à sécuriser l’alimentation en eau potable et à supprimer un ouvrage impactant la divagation du cours d’eau.
Etendre l’assainissement collectif pour protéger la ressource en eau
Finalité : préservation de la biodiversité, protection des milieux et des ressources
2019 a été marquée par la volonté des élus d’étendre l’assainissement collectif servant à limiter l’impact des rejets d’eaux usées sur l’environnement et à prévenir des risques sanitaires, et d’améliorer le traitement des effluents.
Un objectif qui s’est concrétisé par le démarrage des chantiers d’extension EU (réseaux d’eaux usées) – Secteur de la Fin des Geys à Lucinges. Une première antenne d’assainissement a été établie chemin du Moulin, et raccordée au réseau existant. La seconde est partie des réseaux existants chemin des Écureuils et est remontée jusqu’au secteur du Feu, permettant le raccordement des habitations riveraines aux nouveaux réseaux. Ce dernier a été prolongé jusqu’au réservoir du Feu, puis aux Gey jusqu’à la route du Céron.
Par ailleurs, afin de sécuriser l’alimentation en eau potable et supprimer un ouvrage impactant la divagation du cours d’eau, Annemasse Agglo a procédé à l’enfouissement d’une conduite d’adduction AEP (Adduction Eau Potable) par la traversée de la Menoge, un chantier d’un montant de 550 000 € HT.
Enfin, 2019 a vu la validation du programme d’action et de la clé de répartition du plan de gestion du Salève avec de nombreuses collectivités. Un plan essentiel pour assurer la protection de la ressource en eau de notre territoire.
Une charte pour limiter la pollution de l’air autour des chantiers
Finalité : lutte contre le changement climatique et protection de l’atmosphère
Le temps des chantiers pollueurs émettant particules fines et autres composés volatils est-il en passe d’être révolu ? Parmi les diverses sources de pollution dans le viseur d’Annemasse Agglo, les activités du bâtiment et des travaux publics (BTP) ont été identifiées comme émetteurs de nombreux polluants dans l’air. Parmi eux, les particules fines (PM10, PM2.5), les oxydes d’azote (NOx) et les composés volatiles (COV) sont particulièrement nocifs pour les professionnels et les riverains avec des répercussions aussi bien sur l’environnement que sur la santé.
Le volet prospection de l’action, entamé en 2018, a abouti à l’identification de différentes mesures que peuvent appliquer les entreprises du BTP pour combattre la pollution : arrosage des pistes, utilisation d’appareils émettant un faible taux de poussière, bâchage ou/et logistique, etc. En 2019, l’heure était donc aux tests grandeur nature de l’application de ces mesures sur les chantiers du PEM, du tram, et de la ZAC Etoile avec pour objectif la finalisation d’une charte spécifique et d’une boîte à outils destinée à toutes les parties prenantes sur les chantiers et précisant le rôle de chacun dès la maîtrise d’ouvrage.
On sait déjà que les chantiers de démolition de grande ampleur émettent, sur des durées restreintes, beaucoup plus de poussières et de particules fines et ultra-fines et que les activités de terrassement et l’utilisation d’engins de chantiers sont également fortement émettrices, mais ce retour d’expérience sur l’utilisation de la charte permettra d’affiner les connaissances sur l’impact des activités qu’ils engendrent et sur l’efficacité des mesures et de l’organisation mises en place.
Une fois la méthodologie finalisée par la concrétisation de cette boîte à outils, l’objectif est d’encourager son appropriation par les communes ainsi que tous les acteurs du territoire, ce dernier étant perçu de façon élargie puisque la coopération avec la Suisse est active et que les échanges avec la Vallée de l’Arve, très concernée par problématique, et le Grand Annecy existent aussi.
Accompagner la métamorphose d’Annemasse
Finalité : lutte contre le changement climatique et protection de l’atmosphère
Annemasse Agglo a allié la structuration des documents cadres pour la construction du quartier Etoile Annemasse Genève à une recherche sur l’identité particulière du territoire. Un travail essentiel car trop souvent, le cœur urbain d’Annemasse Agglo est perçu comme une ville sans charme, dépourvue de bâtiments haussmanniens ou de cœur médiéval.
Ce travail a permis de faire émerger des constantes. L’architecture de l’agglomération d’Annemasse est apparue comme industrieuse et élégante, sans crainte de la modernité, méritant les meilleurs concepteurs pour valoriser ce potentiel et donner à chacun des bâtiments un air de famille. D’autant que cette opération d’aménagement s’inscrit dans une démarche d’éco-quartier à haute qualité urbaine et environnementale :
- panneaux photovoltaïques,
- performances énergétiques,
- matériaux et procédés performants,
- traitement des rez-de-chaussée, façades et toitures,
- qualité des logements et des espaces de travail,
- espaces extérieurs soignés…
Un Jury, présidé par Annemasse Agglo, a analysé une centaine de candidatures d’architectes reçues de France et de l’étranger.
Crédit photo : © Devillers
Imaginons ensemble le territoire de demain
Finalité : dynamique de développement suivant des modes de production et de consommation responsables
Consulter la population dans le cadre du SCoT (Schéma de cohérence territoriale) est un véritable défi quand on sait combien ce document est complexe et riche en thématiques. En plus des ateliers citoyens souhaités sur un format participatif (avec des temps de travail thématiques) qui avaient déjà été organisés depuis le démarrage de la révision, une nouvelle approche a été déclinée en 2019 afin de toucher un public plus varié. Les habitants ont ainsi été sollicités pour s’exprimer et être force de proposition sur leur vision du territoire en se rendant sur une plateforme de participation Dites-nous tout entre avril et fin juin. Comment doit évoluer l’agglomération d’Annemasse ? Quelles sont vos attentes pour votre territoire ? Quelles sont selon vous les priorités ? Le débat était ouvert !
En complément, une rencontre avec des acteurs locaux sur la thématique de l’équilibre entre les activités et l’aménagement commercial a permis de questionner le niveau d’ambition pour faire évoluer ce secteur économique stratégique du territoire. A noter également qu’un travail important a été réalisé par le Conseil de développement de l’Agglomération (composé de collèges issus de la société civile, des entreprises et de citoyens) qui été mandaté pour rendre un avis sur les documents du SCoT en cours d’élaboration. Leur analyse et remarques sur de multiples thématiques ont ainsi pu compléter ou requestionner certains éléments dans les documents finaux.