Les relations ONG/Entreprises au beau fixe

Certains l’appellent le cluster transfrontalier de la solidarité internationale. La Cité de la Solidarité Internationale (CSI) anime, il est vrai, avec force, un réseau d’acteurs présents à l’échelle de la région Auvergne-Rhône-Alpes et de la Suisse Romande.

A cheval sur le Jura, la Haute Savoie et l’Ain, le bassin genevois est l’un des plus importants viviers d’emplois en France. D’où le choix d’Annemasse Agglo de s’impliquer dans l’implantation des organisations non-gouvernementales (ONG) sur son territoire en créant la CSI. Animée par la Maison de l’Economie Développement, cette structure à l’origine lieu d’accueil, d’échange et de services, a vu ses missions considérablement évoluer et promeut à ce titre, une vision multi- partenariale de la solidarité internationale.

Il semble bien éloigné le temps où les ONG et les entreprises s’ignoraient. Aujourd’hui, face aux enjeux de la globalisation et du développement durable, souvent dans le cadre de l’émergence de la responsabilité sociale des entreprises, les relations ONG-Entreprises évoluent.

Pour preuve ; 2020 a vu le lancement de l’incubateur CoExist, le 6 février, dans les locaux de l’université catholique de Lyon. 60 personnes, parmi lesquelles des représentants des ONG, des entreprises, des collectivités territoriales et des agences publiques, avaient fait le déplacement. Objectif : favoriser les partenariats ONG-entreprises, en créant des conditions favorables à leur connaissance mutuelle ainsi qu’à la complémentarité de leurs expertises et compétences.

Le sujet du partenariat entre ONG et entreprises suscitait un vif intérêt mais peu d’acteurs avaient du temps à y consacrer. Une série d’ateliers de travail a donc été organisée pour essayer de comprendre les attentes de chacun et ainsi esquisser les premières bases de l’offre de l’incubateur. Co-construction », « évènement », « plateforme », « rencontre » et « communauté » étaient les mots clés du jour. Cinq piliers ont été identifiés ; une meilleure connaissance des acteurs, un planning de rencontres commun, une centralisation des projets en cours et ceux en recherche de partenariats, la capitalisation et la mise en avant de différents outils comme une médiathèque, des rapports, des études ou des vidéos, et enfin un accompagnement et de la formation aux développements de partenariats. Un acteur ayant besoin d’une compétence spécifique doit pouvoir la trouver via CoExist, qui identifie les forces en présence pouvant répondre à ses besoins puis assurer le suivi et enfin, la valorisation des actions menées.